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Ce sont toutes les deux des maladies de haute priorité soumises à plan national d’intervention sanitaire d’urgence. En effet, bien qu’elles ne soient pas des zoonoses, leur morbidité et leur mortalité extrêmement élevées leur confèrent une grande importance économique. De plus, la découverte d’un foyer de peste porcine implique des mesures drastiques et l’interdiction des échanges nationaux et internationaux.
Les deux maladies sont virales grave qui affectent les porcs : la peste porcine classique (PPC) et la peste porcine africaine (PPA).
La PPC et la PPA sont dues à deux virus différents, un virus à ARN du genre Pestivirus de la famille Flaviviridae, pour la PPC et un virus à ADN du genre Asfivirus de la famille Asfarviridae pour la PPA.
Le principal réservoir du virus est constitué par les sangliers, qui peuvent parfois contaminer es élevages (comme en Lettonie).
La France est indemne depuis 1993, en faune domestique et en faune sauvage, malgré un foyer en 2002 lié à une contamination par des sangliers venus d’Allemagne.
On observe actuellement de nombreux foyers en Europe de l’Est, jusqu’à la Pologne et l’Allemagne.
En ce qui concerne la PPA, l’Europe est demeurée indemne jusqu’en 1970, puis une introduction a eu lieu en Géorgie, via des eaux grasses.
Le virus s’est répandu dans le Caucase assez rapidement, et actuellement on dénombre quelques foyers eh Biélorussie et dans les pays de l’Est. Sa diffusion est facile et rapide, c’est une maladie que nous pourrions voir apparaître rapidement en France.
Elle est la même pour les deux pestes : on ne peut pas les distinguer sur les seuls signes cliniques ! Il est important de retenir les signes divers qui, associés à une mortalité dépendant de la virulence de la souche (1 jour, 1 semaine, 1 mois…), sont de bons indicateurs.
Il existe 4 niveaux de virulence de la maladie :
La forme typique suraigüe est caractérisée par une apparition brutale, de la fièvre et un état typhique avec une mortalité importante ; la forme aiguë par de la prostration et des signes très divers :
La forme chronique est marquée par 3 phases : symptômes généraux et locaux atténués puis rémission puis surinfection.
La mort survient en 4 à 13 jours avec un taux de 100 % lors de la forme aiguë, en 30 à 40 jours avec une mortalité moindre lors de la forme subaiguë. La maladie peut évoluer pendant plusieurs mois lors de la forme chronique.
A- Les examens cliniques que montrent les symptômes ne permettent pas de poser un diagnostic de certitude et de différencier les maladies.
Le diagnostique post mortem montre une septicémie hémorragique, souvent plus marquée dans le cas de la PPA :
La maladie a une allure épizootique avec une forte létalité. Les facteurs de risques sont :
B- Prélèvements :
On prélève NL, rate, reins et amygdales sur au moins 5 animaux, et on réalise des prises de sang :
Le laboratoire ANSES agréé est celui de Ploufragan, comme pour toutes les MR des suidés et des oiseaux sauf la brucellose. Ainsi les prélèvements sont envoyés aux LDA agréés (qui réalisent des séro et RT[1]PCR), quand les résultats ne sont pas négatifs, ils sont envoyés au LNR de Ploufragan.
Actuellement il existe aucun traitement pour les maladies. La vaccination contre la PPC est interdite en France, car elle risque d’atténuer les symptômes et de provoquer l’apparition de porteurs sains, tout en retardant la détection des malades. Il existe une dérogation pour la faune sauvage, que l’on vaccine avec des appâts oraux. La vaccination contre la PPA n’existe pas.
A- Lutte Générale
La surveillance est événementielle, avec une surveillance clinique, et concerne aussi les sangliers (une mortalité anormale peut être rapportée par les chasseurs et les cochons, via des prélèvements systématisés sur les reproducteurs réformés.).
On a enfin l’interdiction d’user d’eaux grasses et de déchets de cuisine, et les élevages plein air doivent être protégés des sangliers par des clôtures adaptées.
Pour prévenir le risque d’introduction du virus en France, des mesures de sensibilisation (affiches, spots radio …) ont notamment été mises en place. Elles sont destinées au grand public comme à des acteurs plus ciblés : éleveurs, transporteurs, vétérinaires, techniciens, chasseurs, travailleurs originaires des pays touchés.
Pour surveiller la propagation du virus, il est par exemple demandé :
B- En cas de suspicionOn doit déclarer la suspicion à la DDPP et au maire, puisque nous sommes en présence d’une MR de catégorie 1 à plan d’urgence. En pratique, la DDPP peut aussi déclarer elle-même au maire.
La DDPP pose un APMS, avec donc un recensement des espèces sensibles, une limitation des mouvements des humains et l’interdiction des mouvements des animaux et de la divagation des carnivores domestiques, prélèvements, désinfection.
Si le foyer est confirmé, on réagit comme pour la FA : euthanasie de tous les animaux sensibles et destruction des cadavres par enfouissement, incinération (mal vu par l’opinion publique) ou équarrissage (risque de contamination) sous conditions. Un zonage est mis en place :
Les épidémies de peste porcine, qu’elles soient classiques ou africaines, peuvent avoir des impacts dévastateurs sur les industries de la viande, en particulier dans les pays où l’élevage porcin est essentiel à l’économie.
Pour savoir plus sur les réglementations françaises sur les maladies consultez :
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