Ostéochondrose : Bien comprendre et protéger votre Cheval

Ostéochondrose : Bien comprendre et protéger votre Cheval

C’est une affection qui affecte tous les animaux et les chevaux de course en particulier car une affection pareille peut changer toute son avenir.

 Egalement connue sous le nom de OCD (ostéochondrite disséquante). L’ostéochondrose (OCD) est une affection juvénile des surfaces articulaires et des épiphyses, caractérisée par un défaut d’ossification de l’os sous-chondral et/ou une fragmentation des surfaces et des marges articulaires. Des lésions d’arrachement ligamentaire ou capsulaire dans des sites péri-articulaires d’insertion procèdent également d’un défaut de résistance mécanique de l’os immature. Les formes les plus fréquentes sont l’ostéochondrite dis séquante et les kystes osseux sous-chondraux. Elles se traduisent le plus souvent par une inflammation synoviale induisant l’apparition de molettes ou de vessigons articulaires.

Ostéochondrose : Bien comprendre et protéger votre Cheval
(a) Distension
synoviale des culs-de-sac
articulaires du jarret
(vessigons articulaires)

Pathologie et lésions de la maladie :

Le terme d’ostéochondrite disséquant (OCD) désigne des lésions représentées par un fragment ostéocartilagineux isolé, non réuni au reste de l’os dont il est issu, et qui peut se détacher en raison des mouvements de l’articulation.

Ostéochondrose : Bien comprendre et protéger votre Cheval
(b) Sévère lésion
d’ostéochondrite disséquante
de la trochlée fémorale sur
un poulain de 7 mois.

Il devient alors libre dans la cavité articulaire synoviale et, perturbant le fonctionnement articulaire, se dégradant et générant une inflammation synoviale, il entraîne des lésions secondaires (traumatiques et dégénératives) des surfaces cartilagineuses.

Les sites d’apparition les plus fréquents sont :

  • le relief intermédiaire de la cochlée tibiale, dorsalement, dans le jarret
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(c) Cliché radiogra
phique du jarret montrant
un fragment ostéochondral
périarticulaire du tibia
  • la lèvre latérale de la trochlée fémorale, dans le grasset photo (b)
  • la lèvre latérale de la trochlée du talus, dans le jarret
  • les marges articulaires plantaires de la phalange proximale, dans les boulets postérieurs photo (d)
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(d) Cliché radiogra
phique du boulet postérieur
présentant deux nodules
ostéochondraux périarticu
laires

Les kystes osseux sous-chondraux du jeune cheval résultent d’un défaut d’ossification de l’os sous-chondral (situé sous la surface cartilagineuse) combinée à une ostéonécrose a vasculaire à la suite de traumatismes ou microtraumatismes de la surface articulaire entraînant un collapsus (écrasement) de la jonction ostéochondrale. Celle-ci est la limite entre la face profonde de croissance du cartilage articulaire et la face la plus superficielle, fragile, de l’os sous-chondral.

L’os situé autour d’un kyste osseux sous-chondral est souvent inflammatoire et sensible ce qui s’exprime par une boiterie. Comme la surface articulaire est altérée, le kyste entraîne des troubles mécaniques et des lésions secondaires de la surface articulaire opposée ou des ménisques (dans le grasset).

Les principaux sites d’apparition de kystes osseux sous-chondraux chez le cheval sont :

  • les condyles fémoraux ou tibiaux, dans le grasset,
  • le condyle métacarpien ou métatarsien, dans les boulets,
  • le condyle distal du radius, dans le carpe (genou),
  • les surfaces articulaires scapulo-humérales, dans l’épaule

Les lésions de dysplasie (malformation) des surfaces articulaires résultent du même mécanisme de fragilité de l’os immature qui subit un écrasement avec aplatissement de l’ensemble de l’épiphyse (ostéochondrodysplasie).

 Les sites les plus fréquents d’ostéochondrodysplasie chez le cheval sont l’articulation de l’épaule et les surfaces articulaires inter phalangiennes, dans le paturon.

Les causes :

Les causes de l’ostéochondrose sont multiples et non complètement identifiées. Parmi les facteurs incriminés figurent l’hérédité, les lésions ayant une distribution différente selon les races. Une alimentation trop riche en énergie et un rapport phosphocalcique inadapté sont prédisposant. Une croissance trop rapide est défavorable à l’intégrité du squelette. Les conditions d’élevage sont également importantes à considérer : des parcelles trop grandes avec un grand nombre de juments et de poulains ou des sorties irrégulières sont autant de facteurs de risques à une activité excessive et brutale pouvant être responsable de lésions sur les surfaces articulaires.

Les signes cliniques :

La présence d’une lésion d’ostéochondrose peut se manifester par une dilatation du cul-de-sac articulaire. Les molettes articulaires du boulet et les vessigons articulaires tibio tarsiens (du jarret) sont faciles à voir.

Les vessigons articulaires du grasset sont plus difficiles à identifier. Une boiterie n’est pas toujours présente. Elle est plus fréquemment associée à des kystes osseux sous-chondraux qu’à des lésions d’ostéochondrite disséquant. La mise à l’exercice fait apparaître une boiterie induite par une lésion jusqu’alors asymptomatique.

La libération d’un fragment ostéochondrale peut provoquer une boiterie aiguë, fugace, indépendamment ou non de l’exercice. Ensuite, une ostéoarthrose peut s’installer avec une boiterie chronique ou intermittente, ce qui est encore plus fréquent avec les kystes osseux sous-chondraux. De nombreux fragments ostéochondraux périarticulaires sont bien tolérés et sont compatibles avec une activité sportive intense.

Le diagnostic du type de lésion (fragments ostéochondraux périarticulaires, d’avulsion ligamentaire, kystes osseux sous-chondraux) se fait par examen radiologique ce qui permet également de déterminer la localisation et la sévérité (taille) de la lésion.

Traitement :

Le traitement est soit conservateur, soit chirurgical, et dépend des manifestations locales (synovite) ou fonctionnelles (boiterie) induites par la lésion. En l’absence de signes locaux ou de boiterie, le traitement conservateur consiste à laisser la lésion en place, en adaptant éventuellement l’utilisation du cheval et en contrôlant l’articulation régulièrement.

Le traitement chirurgical consiste en l’exérèse (retrait) des fragments ostéochondraux libérés ou risquant de se détacher. Un curetage du site lésionnel, puis un lavage articulaire sont réalisés. Cette intervention est réalisée par arthroscopie, technique chirurgicale peu invasive, avec de bons résultats.

La conduite à tenir dépend de l’existence ou non de signes locaux (distension articulaire, douleur à la mobilisation), la présence ou l’absence de boiterie et des objectifs du propriétaire du cheval (commercialisation ultérieure, par exemple). Pour l’indication chirurgicale, il faut prendre en compte l’articulation atteinte, la localisation et la taille de la lésion et ses rapports avec le site lésionnel (fixée, détachée ou libre).

Prévention :

La prophylaxie de l’OCD s’appuie sur le contrôle des causes. Quatre paramètres majeurs sont à maîtriser : la génétique, l’alimentation, la conduite d’élevage et le dépistage précoce par radiographie dans les élevages particulièrement affectés.

Pour savoir plus sur la maladie vous pouvez consulter :

https://equidassur.fr/osteochondrose-ocd-chez-votre-cheval

https://www.cliniqueveterinairegrosbois.fr/fr/fiches-info-sante/quest-ce-que-locd-et-comment-la-prendre-en-charge/


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